Lundi 6 janvier : pas de galette sur la table de la bibliothèque mais une pile de livres...
Certains ont terminé leur passage entre toutes les mains au seuil de cette nouvelle année, suffisamment riches pour accompagner longtemps leurs lectrices.
C'est le cas de Petites scènes capitales de Sylvie Germain, dont le titre accroche d'emblée la curiosité par l'association improbable de ses 2 adjectifs. L'auteur nous déroule, il est vrai, l'histoire de Lili (ou Barbara?) à travers 49 scènes brèves mais toujours fondatrices.Les premiers souvenirs de l'héroïne remontent à l'immédiate après-guerre puis s'échelonnent jusqu'à la fin du 20ème siècle ; nous suivons son itinéraire personnel marqué par toutes les douleurs d'une histoire familiale compliquée et des épisodes plus ou moins étroitement inscrits dans l'histoire collective (mai 68 et les expériences de vie communautaire consécutives, par exemple). Lili a perdu très vite sa mère qui s'est suicidée ; le second mariage de son père avec un ex-mannequin dotée de 4 enfants issus de lits différents suscite chez l'enfant trouble et inquiétude et la question : "C'est qui là ?" sur la photo qu'elle a en mains, est centrale.
L'illustration de couverture suggère pourtant envol et légèreté et il est vrai que l'écriture légère et subtile de Sylvie Germain sert magistralement ces "petites scènes" qui touchent chacun.
Autre coup de coeur : Au revoir là-haut de Pierre Lemaître, prix Goncourt 2013.
Un roman qu'on ne lâche pas quand on l'a ouvert et qui, au seuil des commémorations à venir, nous plonge dans un enfer encore vécu par les grands-parents de certaines lectrices. L'auteur choisit un angle de vue original pour souligner l'horreur sans nom de la boucherie que fut la "Grande guerre" en ouvrant son récit à la date du 2 novembre 1918. Chacun sait que l'armistice est proche et les poilus n'en peuvent plus. Sur la cote 113, seul le lieutenant d'Aulnay-Pradelle, un aristocrate "terriblement civilisé et foncièrement brutal" veut encore attaquer et monter à l'assaut même s'il faut, pour susciter une dernière fois la hargne de ses hommes, leur tirer dans le dos...Trois survivants à cet ultime carnage : le lieutenant et deux soldats dont l'un a le visage et une jambe arrachés.
Quelle place pour eux dans un pays qui prétend honorer ses morts mais néglige si scandaleusement les vivants? Le roman, "politiquement incorrect" nous livre ses réponses à travers les rebondissements d'une intrigue construite par un maître du polar.
D'autres livres terminent leur circuit, un nouveau entre en circulation : La dernière fugitive de Tracy Chevalier.
Prochaines rencontres : le 24 janvier pour accueillir Jean-Luc Nativelle et le 10 février pour reprendre nos habitudes.
Certains ont terminé leur passage entre toutes les mains au seuil de cette nouvelle année, suffisamment riches pour accompagner longtemps leurs lectrices.

L'illustration de couverture suggère pourtant envol et légèreté et il est vrai que l'écriture légère et subtile de Sylvie Germain sert magistralement ces "petites scènes" qui touchent chacun.
Autre coup de coeur : Au revoir là-haut de Pierre Lemaître, prix Goncourt 2013.

Quelle place pour eux dans un pays qui prétend honorer ses morts mais néglige si scandaleusement les vivants? Le roman, "politiquement incorrect" nous livre ses réponses à travers les rebondissements d'une intrigue construite par un maître du polar.
D'autres livres terminent leur circuit, un nouveau entre en circulation : La dernière fugitive de Tracy Chevalier.
Prochaines rencontres : le 24 janvier pour accueillir Jean-Luc Nativelle et le 10 février pour reprendre nos habitudes.
Commentaires
Enregistrer un commentaire