Lundi 23 juin, une fois encore, la table de la bibliothèque croulait sous les livres et Danielle rappelait qu'elle animait pour la dernière fois une réunion du club.
Voir du pays de Delphine Coulin a suscité le débat ; toutefois ce roman qui met en scène deux jeunes amies Lorientaises qui s'engagent,comme on part pour l'aventure,dans l'armée et la guerre en Afghanistan et se retrouvent au coeur d'une violence destructrice, y compris de la part de leurs compagnons d'armes, est jugé bien noir, même si le récit sonne terriblement juste.
Le roman de Serge Joncour, L'amour sans le faire, a en revanche touché tout le monde. Il réunit, de manière sensible et pudique, des écorchés de la vie : Louise, venue rendre visite à son fils qu'elle a confié à ses beaux-parents, comme pour les aider à rester vivants après la mort brutale de leur fils préféré, son mari. Elle retrouve dans la ferme familiale qui s'est figée dans le temps, Franck, revenu après de longues années d'absence vers des parents vieillissants et blessés par le décès du fils. La lumière de l'été, les rires d'un enfant, peuvent-ils être à nouveau promesse de vie? Coup de coeur unanime.
Le cas Eduard Einstein de Laurent Seksik a lui aussi suscité une adhésion unanime. Le titre a la sécheresse de l'intitulé d'un dossier d'un dossier médical ; pourtant le destin d'Eduard, fils du génial Albert Einstein et personnage central du roman, nous touche profondément.
Jeune homme brillant, pianiste doué, il envisage une carrière de psychanalyste quand on diagnostique sa schizophrénie. Il entre à 20 ans dans un hôpital psychiatrique en Suisse et y finira ses jours. Isolé dans ses angoisses et ses douleurs, il est bouleversant :"Il n'y a pas de place dans le monde pour un autre Einstein".
Sa mère l'accompagnera, comme elle pourra, toute sa vie.
Il serait facile d'accabler le père volage qui a émigré aux Etats Unis pour échapper aux foudres des nazis. Mais ce n'est pas si simple...Il a eu tous les courages pour soutenir la cause des noirs, aider à la création d'un état juif, mais rendre visite à son fils dont la maladie le tétanise est au-dessus de ses forces de père démuni devant ce "problème sans solution". Un roman passionnant riche d'émotions dans un contexte historique, médical, politique évoqué sans lourdeur.
Tout autre est Le silence de Jean Guy Soumy qui a reçu le prix 2014 des Lecteurs du Télégramme.
Nous sommes aux Etats Unis et Jessica, chercheuse en littérature, spécialiste du poète breton Armand Robin, fait face au suicide incompréhensible de son mari, Alexandre, sommité mondiale en mathématiques. Celui-ci a toutefois semé des petits cailloux (des vers d'Armand Robin) qui permettront à sa femme de reconstruire un puzzle et de comprendre la radicalité violente du geste d'un époux qui s'est condamné au silence.
Que connaît-on de ceux dont on partage la vie ? Ce roman nous confronte à cette question cruciale en nous entraînant avec élégance dans une construction qui nous prend comme celle d'un polar. Certaines ont beaucoup aimé, d'autres , moins...
D'autres livres sont encore sur le circuit de lectures. Nul doute que le Lundi 1er septembre (14H.), ils seront à leur tour objet de débats à l'occasion de la réunion de rentrée.
Voir du pays de Delphine Coulin a suscité le débat ; toutefois ce roman qui met en scène deux jeunes amies Lorientaises qui s'engagent,comme on part pour l'aventure,dans l'armée et la guerre en Afghanistan et se retrouvent au coeur d'une violence destructrice, y compris de la part de leurs compagnons d'armes, est jugé bien noir, même si le récit sonne terriblement juste.

Le cas Eduard Einstein de Laurent Seksik a lui aussi suscité une adhésion unanime. Le titre a la sécheresse de l'intitulé d'un dossier d'un dossier médical ; pourtant le destin d'Eduard, fils du génial Albert Einstein et personnage central du roman, nous touche profondément.

Sa mère l'accompagnera, comme elle pourra, toute sa vie.
Il serait facile d'accabler le père volage qui a émigré aux Etats Unis pour échapper aux foudres des nazis. Mais ce n'est pas si simple...Il a eu tous les courages pour soutenir la cause des noirs, aider à la création d'un état juif, mais rendre visite à son fils dont la maladie le tétanise est au-dessus de ses forces de père démuni devant ce "problème sans solution". Un roman passionnant riche d'émotions dans un contexte historique, médical, politique évoqué sans lourdeur.
Nous sommes aux Etats Unis et Jessica, chercheuse en littérature, spécialiste du poète breton Armand Robin, fait face au suicide incompréhensible de son mari, Alexandre, sommité mondiale en mathématiques. Celui-ci a toutefois semé des petits cailloux (des vers d'Armand Robin) qui permettront à sa femme de reconstruire un puzzle et de comprendre la radicalité violente du geste d'un époux qui s'est condamné au silence.
Que connaît-on de ceux dont on partage la vie ? Ce roman nous confronte à cette question cruciale en nous entraînant avec élégance dans une construction qui nous prend comme celle d'un polar. Certaines ont beaucoup aimé, d'autres , moins...
D'autres livres sont encore sur le circuit de lectures. Nul doute que le Lundi 1er septembre (14H.), ils seront à leur tour objet de débats à l'occasion de la réunion de rentrée.
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